Rencontre avec Mike Myers, l’avenir et l’origine du safari
La première fois que j’ai rencontré Mike, c’était lors de mon premier voyage au Botswana. Il accompagnait un couple d’américains. Son avion était garé sur l’airstrip comme on y gare sa voiture. Il leur faisait parcourir l’Afrique Australe à bord de son avion. Passionné, humble, cet homme au sourire de celui qui aime a passé sa vie à vivre, faire vivre et photographier cette Afrique qu’il aime tant. A l’occasion de l’ouverture du camp dont il a dirigé les travaux, Xigera, je vous propose une rencontre avec cet homme d’exception. Rencontre avec une légende du safari, un ranger, un pilote, un homme amoureux, de sa femme Marian et de sa terre, l’Afrique.
Mon Ambassade: Bonjour Mike, pouvez vous vous présenter en quelques mots?
Mike Myers: Je suis né en Afrique et en toute sincérité je considère cela comme le plus beau cadeau que j’aie pu recevoir. Dès le plus jeune âge, je me souviens
Plus tard, j’ai participé à faire la promotion des camps Wilderness Safaris; puis j’ai déménagé à Victoria Falls au Zimbabwe où j’ai vécu six ans. C’était une base idéale au départ de laquelle j’ai pu perfectionner mes compétences de photographe. Ma femme Marian a commencé à écrire le blog de nos aventures intitulé appelé “Mike et Marian en safari”. Puis j’ai quitté Wilderness, nous avons construit un camp dans le parc national de Hwange pour Machaba Safaris et c’est pendant cette construction que les discussions ont commencé à propos de Xigera.
Je fus guide de safari pour la famille Tollman (propriétaire de la marque d’hôtels Red Carnation) pendant plus de 20 ans. Lors de nos safaris ensemble, nous avons souvent discuté de cette idée folle de construire un lodge de rêve. Après trois ans de planification et de construction, le rêve est aujourd’hui devenu une réalité. Xigera Safari Lodge est ouvert et j’ai cette sensation étrange d’avoir bouclé la boucle: je suis de retour dans l’Okavango et j’ai hâte de travailler avec notre merveilleuse équipe et de faire partager mon rêve de safari.
MA: Comment et quand avez-vous commencé à vous impliquer dans le projet Xigera?
MM: Ma femme Marian et moi sommes venus à Xigera pour la première visite du site avec l’architecte Anton de Kock en novembre 2017. Nous avons commencé à plein temps sur le projet à la mi-2018 et la construction a commencé en novembre 2018. Nous avons ouvert en janvier 2021.
MA: Pouvez-vous nous en dire plus sur la station solaire unique développée pour Xigera?
MM: Je suis fier du centre énergétique de pointe que nous avons mis en place. Celui-ci comprend un système hybride diesel / solaire photovoltaïque Tesla de 400 KW avec stockage par batterie lithium-ion. La majeure partie de nos besoins énergétiques sont satisfaits par l’énergie solaire renouvelable. Cela permettra d’économiser de l’ordre de 160 000 litres (42 268 gallons US) de diesel, empêchant ainsi le rejet d’environ 440 tonnes métriques d’émissions de dioxyde de carbone par an. En installant l’une des plus grandes fermes photovoltaïques du delta de l’Okavango, le Xigera Safari Lodge pourra à l’avenir recharger des véhicules de safari électrique utilisant la technologie solaire.
MA: Que représente ce projet pour vous en tant que personne impliquée dans l’industrie des gîtes et dans la préservation de la faune?
MM: Personnellement, j’ai toujours rêvé de gérer un lodge en tentant d’atteindre la perfection. Xigera est un lodge safari unique où nous pouvons marier le meilleur d’une expérience hôtelière telle que l’offre Red Carnation avec la plus belle expérience de brousse possible, forcément dans l’Okavango. Du point de vue de la conservation de la faune, nous sommes dans la réserve de Moremi, mais sommes responsables de la préservation de notre zone. Pour cela, nous rendons compte au Département de la faune et des parcs nationaux du Botswana. Nous avons également construit un centre de recherche à l’usage des scientifiques qui viendront à Xigera pour effectuer des travaux de recherche. Pendant qu’ils sont sur place, ils prépareront également des présentations pour nos invités qui seront proposées dans notre bibliothèque.
MA: Quelle est votre opinion sur l’évolution de l’environnement du voyage au Botswana depuis les 40 dernières années?
MM: Quand je suis arrivé en 1979, l’essentiel du tourisme tournait autour de la chasse. Il y avait quelques logements à but photographique et aussi un certain nombre d’opérateurs de safari mobiles qui pouvaient parcourir les parcs nationaux. Les meilleures zones étaient utilisées pour la chasse et étaient saisonnières. Rien ne se passait pendant l’été. Maun était un village sans aucune des infrastructures que nous voyons aujourd’hui. À cette époque, nous apportions toute notre nourriture d’Afrique du Sud à titre d’exemple. Le personnelvenait de la région de Ngamiland, mais il n’y avait pas de Batswana à des postes de direction. Cela a changé au milieu des années 90 lorsque le plan d’aménagement du territoire a évolué et que les opérateurs de safari photo ont pu s’installer dans les meilleures zones. Sur la base d’un modèle de tourisme à faible volume et à coût élevé, l’industrie a connu une croissance exponentielle. Le Botswana étant considéré comme un pays à visiter absolument et la demande de terrain a très rapidement dépassé l’offre. Le tourisme a commencé à être considéré comme une opportunité de carrière pour les Batswana. Aujourd’hui, ils occupent des postes de direction. Aujourd’hui encore, j’adore guider mais je me réjouis chaque jour de voir que des guides locaux ont pris la main de la plus belle des façons.
MA: Comment avez-vous géré le développement du projet avec la situation pandémique?
MM: Eh bien, la plupart des bâtiments ont été construits avant fin 2019 avant la pandémie pendant la saison sèche. Cela nous a aidés dans la mesure où nous avons pu apporter tout le matériel dans des camions tout au long de l’année. Tout était quasiment prêt pour une ouverture le 1er juin 2020. Mais la pandémie a mis un terme à ce calendrier. Le Botswana s’est confiné et que l’importation de matériaux en provenanceÂ
MA: Quelle est votre vision du monde après la pandémie?
MM: Je ne crois pas que nous soyons encore dans le “monde d’après” la pandémie. Je crois que les peuples du monde chercheront à réinitialiser leur vie. Je pense qu’un boom des voyages aura lieu dès l’ouverture des frontières. Alors, les vacances dans des lieux reculés seront encore plus dans la tendance. Avec l’augmentation du rythme des vaccinations, je pense qu’une forte période de réservation de dernière minute se produira à partir de juin 2021. La pandémie a été particulièrement difficile pour des endroits comme Maun et Victoria Falls, totalement dédiés au tourisme. Je veux croire que le redémarrage nous fera vite tourner la page.
MA: Quelle a été votre réaction face au design très spécial habituellement proposé par Red Carnation?
MM: La conception de Xigera a été reprise par l’architecte Anton de Kock. Mr Stanley Tollman avait une vision de ce qu’il voulait et sa fille Toni a pris cela en
MA: Quels sont, selon vous, les défis majeurs auxquels notre industrie du tourisme devra faire face, notamment en Afrique?
MM: C’est une question à laquelle il est difficile de répondre et je suppose que vous voulez dire après la pandémie. Je ne vois pas le tourisme en Afrique atteindre les niveaux d’avant la pandémie avant quelques années. Les emplois ont été gravement touchés et le monde du tourisme aura besoin de temps pour se redresser. Je vois une tendance à des séjours plus longs dans les camps de safari et les lodges. Les gens se rendent compte que vous ne voyez pas plus de choses en changeant d’endroit tout le temps. Il est préférable de passer plus de temps au même endroit, de s’installer pour qu’il y ait du temps pour se détendre et profiter pleinement de toute l’expérience. Je crois que l’expérience de safari en Afrique bénéfique à tous. Je crois dans le besoin de nature absolue comme moyen de se retrouver. Notre principal défi est le temps qu’il faudra pour atteindre des taux d’occupation raisonnables et offrir du travail aux populations de la région qui souffrent économiquement.
MA: Comment, en tant qu’homme, gérez-vous une vie partagée entre la vie personnelle et une vie dédiée aux lodges et à la vie sauvage ?
MM: Pour moi, cela vient naturellement. Ma femme Marian et moi vivons notre passion ensemble; Ainsi nous ne sommes jamais séparés et c’est un luxe merveilleux. Quand nous sommes au lodge, nous travaillons tous les jours mais prenons le temps de sortir souvent tous les deux. En bateau ou en 4X4, nous aimons retrouver ces moments avec la nature et cela me permet de continuer aussi mon travail de photographe.
MA: Comment voyez-vous le voyage safari dans 10 ans à partir d’aujourd’hui?
MM: Je me contenterai de ne parler que du Botswana. J’espère que le modèle de low tourism à grande valeur restera le même; que les lodges conserveront cet esprit d’exclusivité qui l’argument principal d’un voyage dans ce pays. Je constate déjà une très forte demande de safaris dans le pays et également vers les autres grandes destinations de safari du continent. Je suis absolument convaincu que le safari fera entièrement partie du voyage de demain.
Pour retrouver Mike Myers et Marian, il ne vous suffit plus que d’aller au Botswana, précisément à Xigera et d’espérer discuter au coin du feu avec eux et partager les innombrables anecdotes qu’ils ont pu vivre.
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